Les énergies renouvelables : Mythes et réalités



En théorie, tout le monde se prononce en faveur du recours à des énergies renouvelables.

Sauf cas exceptionnel : comme lorsqu’une retenue d’eau vient noyer une vallée riche d’histoire et fertile, lorsque l’on veut placer une éolienne dans votre jardin, de la même manière que lorsqu’un projet de canal (par exemple pour relier le Rhin au Rhône) passe dans vos propriétés … Là, pour se défendre on monte en général une association de défense de l’environnement !


On voit donc apparaître les limitations au rêve et à l’envie de développer des activités humaines qui préservent totalement l’environnement, que peuvent générer les réalités.



Les énergies renouvelables font à appel à des sources énergétiques renouvelables. Ce sont essentiellement :



{{Le mythe le plus souvent utilisé consiste à faire croire qu’avec une grosse concentration de moyens de recherche les énergies renouvelables pourraient se substituer, à terme, aux autres formes de production d’énergie, - nucléaire particulièrement, mais aussi chaudières à charbon, gaz, fuel, essence.. }}-.


Au moins depuis les années 70, l’EDF, le CEA, le CNRS.. mènent des recherches sur les énergies renouvelables, - solaire : capteurs et chaudière, bioénergies, ..-.

Et en ce qui concerne les actions concrètes : une part non négligeable ( > 10%) de la production actuelle d’électricité provient du renouvelable (Hydraulique : Barrages et usine marémotrice). Pour le bâtiment, des installations solaires, pour l’eau chaude essentiellement, ainsi que des procédés d’isolation par l’extérieur sont disponibles depuis au moins 30 ans. Des installations prototypes utilisant la géothermie ont été lancées il y a déjà longtemps. En France, il est vrai que l’Eolien a pris du retard par rapport aux autres pays développés, mais ce n’est pas sans raison. Et le pétrole dit « vert » va voir sa proportion portée à 10% en 2010.


Le bilan se présente donc comme suit :






{{Il est clair que les énergies renouvelables ne peuvent absolument pas remplacer la production du nucléaire et des énergies fossiles}}


D’ailleurs, sans parler d’une planification qui n’existe plus, le projet d’investissements pour la production d’électricité jusqu’à 2015 prévoit :


17000 MW d’Eolien, 6100 MW de Fossile et l’EPR soit 1600 MW. (Il faut souligner qu’avec cela les émissions CO2 vont augmenter)


On voit que l’on est quasiment à zéro nucléaire, en dehors du fait que l’on va devoir prolonger de 20 ans, si l’on peut, la vie des centrales nucléaires actuelles vieillissantes.


{{Le racket Eolien}}


Quelques vérités sur les éoliennes :


- Passons sur le bruit, les massacres d’oiseaux et l’esthétique de mats de 100 m de haut dans un paysage,


- La puissance d’une éolienne est proportionnelle à la puissance trois de la vitesse du vent. Autant dire qu’une éolienne ne fonctionne quasiment jamais à sa puissance nominale et que ses performances s’écroulent lorsque le vent faiblit.


- L’expérience montre (France, Californie …) que le facteur de charge d’un parc éolien est au mieux de 30%. Il est en fait au alentour de 20/25 %, à comparer à plus de 80% pour une centrale nucléaire.


- Pour ces raisons, l’Eolien pose un problème sérieux au réseau de distribution d’électricité. D’ailleurs, il semble qu’un parc éolien allemand ait joué un rôle dans la dernière panne européenne de courant. L’amusant est qu’une des possibilités de régulation et de stabilité du réseau électrique consiste alors en des réacteurs nucléaires capables de suivre le réseau (là on n’ose pas dire type Super Phénix !).


- L’investissement pour l’Eolien off-shore est supérieur au nucléaire.


- Donc l’Eolien coûte très cher. Devinez qui va payer ?


C’est ici qu’intervient le vaste racket éolien organisé à travers des lois et arrêtés, de 2000 à 2006, autrement dit de Cochet à Olin, qui oblige l’EDF à racheter le courant éolien de parcs inférieur à 12 MW d’abord, puis sans limites depuis 2005, à des tarifs variables mais au niveau toujours exorbitant, surtout pour l’off-shore, par rapport au coût de revient du kWh nucléaire.


Pour les abonnés EDF on a calculé que l’éolien engendrerait, dès 2016, un surcoût facturé de l’ordre de 4 Milliards d’euros par an ! Soit plus qu’un EPR.


Au total cette orientation tout « renouvelable » va coûter très cher, va paradoxalement, si l’on ne regarde pas les choses en détail, conduire à une augmentation des rejets CO2 et va conduire à des problèmes réseaux qui ne peuvent, en l’état actuel, que conduire à des coupures de courants.


Jean-Marie Berniolles janv.-07